Depuis le 14 décembre 2016 et ce premier billet sur l’orientation en psychothérapie, j’ai écrit plus de soixante articles sur ce blog en parvenant à tenir l’objectif que je m’étais fixé, à savoir : publier une fois par mois.
Catégorie : Actualités

La multiplication des situations où un conflit amène les parties en présence à se positionner en victime ou en bourreau ne cesse de poser question. N’étant pas un féru du fameux triangle dramatique de l’analyse transactionnelle, je reconnais cependant qu’à mesure que les années passent, nous nous engluons dans les tréfonds de ce modèle relationnel, j’y reviendrai dans un prochain billet.

J’ai largement vanté le désaccord le mois dernier, pour tout ce qu’il introduit comme richesse relationnelle, ainsi que pour la maturité qu’il nécessite. Mais pour établir un désaccord fertile, autrement dit un dialogue contradictoire de qualité, encore faut-il faire preuve d’un peu d’empathie et de bienveillance à l’égard de la personne qui se trouve en face de vous. Dans le cas contraire, le risque est élevé que le pugilat remplace très vite l’échange, comme on le constate par exemple dans le débat sur internet.

Soyez réactifs ! Voilà bien une injonction de notre époque. Valeur essentielle prônée dans l’entreprise, qualité sportive indéniable, plus-value objective dans des mondes où l’on fustige les mous, les lents et tout ce qui pourrait représenter un signe d’apathie.

L’année qui se termine aura été riche pour tous les férus de théories du complot. Rien d’étonnant à cela, toutes les situations sociétales angoissantes font émerger les noyaux paranoïaques qui étaient jusque-là contenus tant bien que mal. Et c’est encore plus vrai lorsque ces situations sont accompagnées de décisions politiques pour le moins déroutantes, voire erratiques. Ce qui apparaît nouveau en revanche, face à la critique virulente de ces décisions par une partie de la population, c’est la tentative croissante d’amalgamer ces critiques à du complotisme, ce que Mathieu Foulot – dans un ouvrage paru après les attentats de Charlie Hebdo en 2015 – nomme reductio ad complotum. Difficile alors de s’y retrouver.

Il ne faut pas trop s’affecter du malheur des autres. Chaque accident arrivé à autrui est un accident évité pour vous.
Sacha GUITRY
Comme moi, vous l’avez lu, entendu, partout et depuis des années, peut-être même l’avez-vous relayé vous-même au contour d’une conversation : « nous vivons dans une société individualiste ».

Durant les mesures de confinement auxquelles nous sommes contraints de faire face, le lien thérapeutique se poursuit à distance, par skype ou au téléphone, et à la fréquence qui convient à chacun. Une façon de poursuivre le travail engagé et de gérer au mieux la difficulté à vivre cette situation exceptionnelle et inédite.

Le magazine We love tennis pour qui j’avais déjà répondu à une interview sur la culture de la gagne en décembre 2017 m’a sollicité à nouveau sur un sujet connexe : le rapport entre talent et déviance, termes souvent accouplés dans la culture sportive et personnifiés par ces athlètes qu’on qualifie de bad boys. Le résultat est une belle double page dans laquelle je me retrouve entre James Blake, Cédric Pioline et Goran Ivanisevic, excusez du peu…