Souvenir d’une journée de formation au coaching professionnel il y a une dizaine d’années. Le thème du jour pour notre petit groupe de huit apprentis-coachs : l’estime de soi…
Catégorie : Psy et pédagogie

L’un des intérêts de la pratique d’une activité sportive compétitive, qu’elle soit individuelle comme l’escrime, le tennis ou la course, ou bien collective comme le football ou le basket, c’est la possibilité de se mesurer aux autres ; même si, comme je l’évoquais dans un précédent article sur l’apprentissage de la défaite par la compétition, une conception des relations basée sur un étalonnage permanent est inadaptée, tout comme l’est celle qui consiste à nier la rivalité et les rapports de pouvoir. Se mesurer, se comparer, se différencier, sont des activités fertiles dans la construction du narcissisme ; il y a là un mouvement qui vise à intégrer la reconnaissance de l’autre en coexistence avec le maintien de soi.

Vous connaissez certainement ces jeux qui se pratiquent avec une, voire deux cordes élastiques. Les élèves de mes cours d’escrime adorent. J’accroche ma corde à un point fixe et la fais tourner, pendant que les petits escrimeurs passent dessous tour à tour dans une série d’exercices à difficulté croissante et tentent d’éviter de se faire toucher. Tel un véritable robot, aguerri par des années de pratique, je fais tourner la corde avec une régularité de métronome, tandis que la sanction tombe, implacable, pour ceux qui se trouvent sur sa trajectoire parce qu’ils n’ont pas traversé dans la bonne fenêtre de tir.