Chaque année en dernière semaine d’août se tient le séminaire d’été du CIFPr (Centre Interdisciplinaire de Formation à la Psychothérapie Relationnelle). Cette école de formation à la psychothérapie multiréférentielle, la dernière à proposer un cursus transversal depuis la fermeture de la regrettée Nouvelle Faculté Libre, ouvre alors ses portes aux professionnels extérieurs ou aux patients déjà en thérapie.
La transmission d’Irvin Yalom
En 2002, le célèbre romancier et psychothérapeute existentiel américain Irvin Yalom publie L’Art de la thérapie[1], un ouvrage de transmission qui s’adresse aux jeunes générations de psychothérapeutes. Âgé de 71 ans (il en a 92 à l’heure où j’écris ces lignes), Yalom sent qu’il parvient à un moment de sa vie où la transmission devient un but majeur ; il souhaite laisser quelques traces de son expérience clinique d’un demi-siècle pour les générations de thérapeutes à venir.
Je poursuis ce mois-ci le recueil des billets traitant de près ou de loin à l’escrime, publiés sur ce blog depuis 2017. La première partie de cette compilation est disponible ici.
Depuis le début de blog, fin 2016, j’ai publié un certain nombre de billets traitant de l’escrime sous un angle psy. Ces billets ont permis il y a quelques années à mon blog de gagner en visibilité, en particulier grâce au maître Michel Sicard, qui les avait répercutés à plusieurs reprises sur sa page Facebook à l’époque.
Avant d’avoir le temps de poursuivre ce travail en rassemblant ces articles et d’autres non publiés dans un futur livre, voici la première partie d’une compilation de ces billets, publiés en 2017-2018.
Depuis le début de blog, fin 2016, j’ai publié un certain nombre de billets sur le cinéma, toujours selon le même procédé et avec le même objectif : relier une œuvre cinématographique connue à un concept, une émotion ou à un fonctionnement psychique que je souhaitais mettre en exergue.
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. (Héraclite)
Il est des phrases qui marquent un parcours, au point qu’elles nous reviennent régulièrement en écho plus tard. Quand on change, on a changé, était l’un des mantras de Nicolas de Beer et Isabelle Laplante, auprès de qui je me suis formé au coaching entre 2009 et 2011. Ils exprimaient là leur croyance dans un monde en perpétuel changement, en un équilibre sans cesse renégocié. Une croyance qui nous soutient lorsque la vie nous fait croire à un douloureux retour en arrière.
Guy Berger est décédé ce 12 juin 2023 dans sa 91e année. Pionner et fondateur de l’université de Paris 8 Vincennes – Saint Denis, il était également le co-inventeur du concept de multiréférentialité avec Jacques Ardoino.
Robert, qui a mon âge, vit en amitié avec son corps, c’est tout. Son corps et son esprit ont été élevés ensemble, ils sont bons camarades. Ils n’ont pas besoin de refaire connaissance à chaque surprise. Si le corps de Robert saigne, ça ne le surprend pas. Si le mien saigne, la surprise me fait m’évanouir. Robert sait bien, lui, qu’il est rempli de sang ! Il saigne parce qu’il vit dans un corps. Comme saigne le cochon qu’on saigne ! Moi, chaque fois qu’il m’arrive quelque chose de nouveau, j’apprends que j’ai un corps !
Daniel PENNAC, Journal d’un corps
J’ai effectué ma formation de thérapeute au CIFPR, le Centre Interdisciplinaire de Formation à la Psychothérapie Relationnelle, basé à Paris.
Après y avoir été étudiant, et comme l’annonce cette brève sur son site officiel, j’en deviens désormais le directeur-adjoint, secondant Philippe Grauer, son fondateur et actuel directeur, avec qui je partage une grande amitié depuis vingt ans. Voici une brève histoire de mon lien avec cette école.
De nombreuses personnes frappent à la porte des psys lorsqu’elles ont des difficultés à réguler leurs émotions. Ce qui était vrai hier l’est encore plus aujourd’hui, la période de pandémie dont nous sortons à peine a mis les psychismes à rude épreuve. Nous ne mesurerons probablement que dans quelques années ou décennies le niveau et le nombre des vagues de conséquences, probablement aussi nombreuses que celles qui dénombraient les rebonds du virus.
J’ai découvert Jacques Brel à 18 ans, un âge où le romantisme envahit logiquement l’existence. Je connaissais bien sûr ce personnage qui m’avait fasciné, enfant, par son physique étonnant, son accent belge au corrrrdeau, ses prestations scéniques en noir et blanc, où il apparaissait dégoulinant de sueur et sa dentition de cheval, comme il le chantait lui-même.
Souvent subie plus que souhaitée, la colère fait partie des émotions de base, comme on peut l’apprendre de façon agréable aux enfants grâce à l’excellent Vice-Versa, que j’avais chroniqué ici. Je ne m’étendrai pas sur la colère en elle-même, il existe une littérature psy plus que conséquente sur le sujet. On en trouve en particulier sur les bienfaits de la colère, lorsqu’elle peut être mobilisée sans violence, dans l’expression d’une bonne agressivité, afin d’affirmer une position et de mettre des limites aux autres.
Après trois années passées à La Prairie, sur les hauteurs de Pontoise, je déplace mon cabinet pour emménager à Auvers-sur-Oise (95).
Je suis comme tout le monde. La quantité de choses déroutantes, inappropriées, voire affligeantes, auxquelles nous confronte cette époque étrange, me fait violence, et plus encore lorsque cela touche les enfants. C’est ainsi, je continue de bondir, parfois, lorsque je me rends compte que les adultes embarquent ces derniers dans des histoires qui ne devraient pas leur échoir.
La première séance en psychothérapie représente l’occasion de placer les premiers éléments du cadre thérapeutique : le prix de la séance et sa fréquence en sont des incontournables. Mais alors, puisqu’on en parle, y a-t-il une bonne fréquence pour consulter son psy ? Voici un bout de réflexion décousue sur le sujet.