Pascal Aubrit

Cabinet de Psychothérapie et de Coaching à Auvers-sur-Oise (95)

3 petits cochons, fragiles victimes ou complices du grand méchant loup ?

Les 3 petits cochons, encore une histoire de prédateur et de victimes

La multiplication des situations où un conflit amène les parties en présence à se positionner en victime ou en bourreau ne cesse de poser question. N’étant pas un féru du fameux triangle dramatique de l’analyse transactionnelle, je reconnais cependant qu’à mesure que les années passent, nous nous engluons dans les tréfonds de ce modèle relationnel, j’y reviendrai dans un prochain billet.

Will Hunting, la violence contre soi

Certaines œuvres populaires saisissent à merveille un enjeu ou un autre de la vie psychique et des relations humaines. Elles nous permettent alors d’atteindre une compréhension parfois plus fine que celle qu’on pourrait apprendre dans le meilleur manuel. Dans cet ordre d’idée, j’ai déjà évoqué Vice-Versa sur ces pages, à propos des émotions, A Star is born sur la question de l’amour fusionnel ou Into the wild pour pointer la quête d’indépendance lorsqu’elle est menée à son paroxysme.

bienveillance obligatoire = violence larvée

L’avenir n’est pas soluble dans la bienveillance

J’ai largement vanté le désaccord le mois dernier, pour tout ce qu’il introduit comme richesse relationnelle, ainsi que pour la maturité qu’il nécessite. Mais pour établir un désaccord fertile, autrement dit un dialogue contradictoire de qualité, encore faut-il faire preuve d’un peu d’empathie et de bienveillance à l’égard de la personne qui se trouve en face de vous. Dans le cas contraire, le risque est élevé que le pugilat remplace très vite l’échange, comme on le constate par exemple dans le débat sur internet.

Le désaccord, début du dialogue

Au secours, nous ne sommes pas d’accord !

« Je ne suis pas d’accord. »

Cette sentence clôt souvent l’échange de façon précoce, sapant à la base le dialogue à naître. Car justement, Je ne suis pas d’accord signe le début d’un dialogue, non sa conclusion.

Romain Cannone et son petit bonhomme en or aux JO de Tokyo (photo de Gilles Martinage

Le sportif de haut niveau entre la peur, la mort et le jeu

Merci à Gilles Martinage pour nous avoir autorisé à utiliser les images de Romain Cannone aux JO de Tokyo, images dont il est le talentueux auteur.

Romain Cannone, jouer, gagner

Dimanche 25 juillet 2021, Romain Cannone devient champion olympique à l’épée aux Jeux de Tokyo. Devant ma télé, j’observe ce garçon durant sa finale : calme, posé, y compris à la pause alors qu’il est à une touche du titre olympique, le sacre des sacres, le Graal pour un sportif amateur. Je suis médusé de n’apercevoir aucun signe d’anxiété, d’excitation, tandis qu’à l’autre bout de la piste, son adversaire se décompose, conscient que remonter un tel écart de score à l’épée tient de la science-fiction.

la peur, objet de honte et de tentative de contrôle

Ne touchez pas à mes peurs !

Peur, n.f. La vaincre à tout prix.

Voilà la définition que Flaubert aurait pu nous livrer dans son dictionnaire des idées reçues, version 21e siècle. Et s’il est riche de travailler sur ses peurs, comme on l’entend souvent dans le jargon psychothérapique, il convient cependant de replacer les choses : avant d’être une entrave, la peur nous protège. Outre le fait qu’elle nous empêche de faire un paquet de bêtises, elle est essentielle à la survie.

Enseignant, éducateur, coach… sortir de la solitude pour réguler sa pratique

Les métiers de l’accompagnement sont faits de contradictions, de paradoxes, de décalages, de confusions. La première confusion potentielle résidant probablement dans le fait que l’autre, celui que j’aide, que j’accompagne, à qui j’enseigne, est également celui qui me fait vivre.

Pour une relation éducative affectivement investie

Pour une relation éducative affectivement investie

Dans Le Bruit des lames, mon livre sorti en septembre dernier, je raconte la façon dont j’ai été – en tant que jeune éducateur sportif – débordé par mon implication dans mes relations avec mes élèves escrimeurs. J’y aborde notamment la question de la séduction et du désir, sujet brûlant sous les feux de l’actualité aujourd’hui, ainsi que d’autres questions que je pouvais me poser à l’époque :

La résilience n'efface pas le traumatisme, elle l'intègre

Résilience, pervers narcissique et autres tartes à la crème

Toute crise nécessite un discours pour la décrire. C’est de cette façon que certains mots et certains concepts sont propulsés sur le devant de la scène lorsque leur utilisation fait soudain sens dans un contexte précis. En référencement sur Internet, on appelle ça des mots-clés.

être réactif, c'est être l'un de ces dominos au centre

Soyons moins réactifs !

Soyez réactifs ! Voilà bien une injonction de notre époque. Valeur essentielle prônée dans l’entreprise, qualité sportive indéniable, plus-value objective dans des mondes où l’on fustige les mous, les lents et tout ce qui pourrait représenter un signe d’apathie.

unité psychocorporelle

Thérapies psychocorporelles, histoire et pratiques

Ce billet fait suite à celui publié en octobre 2020 et qui traitait de la coupure du corps et de l’esprit, un sujet qui me tient à cœur, que ce soit en tant que sportif, éducateur ou thérapeute.

conformisme vs complotisme, un bras de fer stérile qui favorise l'absence d'esprit critique

Le conformiste et le complotiste

L’année qui se termine aura été riche pour tous les férus de théories du complot. Rien d’étonnant à cela, toutes les situations sociétales angoissantes font émerger les noyaux paranoïaques qui étaient jusque-là contenus tant bien que mal. Et c’est encore plus vrai lorsque ces situations sont accompagnées de décisions politiques pour le moins déroutantes, voire erratiques. Ce qui apparaît nouveau en revanche, face à la critique virulente de ces décisions par une partie de la population, c’est la tentative croissante d’amalgamer ces critiques à du complotisme, ce que Mathieu Foulot – dans un ouvrage paru après les attentats de Charlie Hebdo en 2015 – nomme reductio ad complotum. Difficile alors de s’y retrouver.

l'individualisme confondu avec l'antisocial

Une société individualiste, vraiment ?

 

Il ne faut pas trop s’affecter du malheur des autres. Chaque accident arrivé à autrui est un accident évité pour vous.
Sacha GUITRY

Comme moi, vous l’avez lu, entendu, partout et depuis des années, peut-être même l’avez-vous relayé vous-même au contour d’une conversation : « nous vivons dans une société individualiste ».

Corps-esprit : une coupure insoutenable

La connaissance n’est que rumeur tant qu’elle n’est pas inscrite dans les muscles.
(proverbe néo-guinéen)

Le corps-machine

Paul fait du footing trois fois par semaine, ainsi qu’une séance de tennis et une autre de natation. Lorsqu’il en est empêché (mauvais temps, emploi du temps incompatible), il sent bien que son corps réclame son dû.

Livre escrime : le bruit des lames - Pascal Aubrit

Sortie de mon livre : Le Bruit des lames

Le confinement m’a permis d’achever un projet de longue date, un livre que j’avais écrit lorsque j’étais jeune maître d’armes en 2003-2004, que j’ai pu reprendre avec mon regard de psy en 2020.

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