L’année qui se termine aura été riche pour tous les férus de théories du complot. Rien d’étonnant à cela, toutes les situations sociétales angoissantes font émerger les noyaux paranoïaques qui étaient jusque-là contenus tant bien que mal. Et c’est encore plus vrai lorsque ces situations sont accompagnées de décisions politiques pour le moins déroutantes, voire erratiques. Ce qui apparaît nouveau en revanche, face à la critique virulente de ces décisions par une partie de la population, c’est la tentative croissante d’amalgamer ces critiques à du complotisme, ce que Mathieu Foulot – dans un ouvrage paru après les attentats de Charlie Hebdo en 2015 – nomme reductio ad complotum. Difficile alors de s’y retrouver.
Il ne faut pas trop s’affecter du malheur des autres. Chaque accident arrivé à autrui est un accident évité pour vous.
Sacha GUITRY
Comme moi, vous l’avez lu, entendu, partout et depuis des années, peut-être même l’avez-vous relayé vous-même au contour d’une conversation : « nous vivons dans une société individualiste ».
La connaissance n’est que rumeur tant qu’elle n’est pas inscrite dans les muscles.
(proverbe néo-guinéen)
Le corps-machine
Paul fait du footing trois fois par semaine, ainsi qu’une séance de tennis et une autre de natation. Lorsqu’il en est empêché (mauvais temps, emploi du temps incompatible), il sent bien que son corps réclame son dû.
Le confinement m’a permis d’achever un projet de longue date, un livre que j’avais écrit lorsque j’étais jeune maître d’armes en 2003-2004, que j’ai pu reprendre avec mon regard de psy en 2020.
Princesse Mononoke sort au cinéma en France En 2000. Les quelques 92 copies (de mémoire) distribuées sur le territoire en font un événement au caractère confidentiel, et pourtant il se passe quelque chose. Il s’agit du premier film d’Hayao Miyazaki bénéficiant d’une sortie nationale en France. Mononoke s’affiche sur les colonnes Morris, recouverte de sa peau de loup, le sang aux lèvres.
Il y a 10 ans, je démarrais mon activité de consultant en coaching professionnel. Maître d’armes et coach me semblaient alors deux postures inconciliables et j’avais imaginé un triptyque d’articles ayant pour but de les faire dialoguer pour y voir plus clair. Ces articles, parus à l’époque sur le site de Médiat Coaching – mon école aujourd’hui disparue –, ne sont plus en ligne aujourd’hui. Une rapide remise à jour me permet de vous faire partager cette réflexion d’époque, dans laquelle ceux qui me lisent régulièrement trouveront sans mal les prémisses des articles qui émaillent ce blog.
Durant les mesures de confinement auxquelles nous sommes contraints de faire face, le lien thérapeutique se poursuit à distance, par visioconférence ou au téléphone, et à la fréquence qui convient à chacun. Une façon de poursuivre le travail engagé et de gérer au mieux la difficulté à vivre cette situation exceptionnelle et inédite.
Nous sommes des êtres à fort potentiel identificatoire. Nous nous identifions aux autres, aux bêtes, aux choses. La langue française possède par exemple mille raisons de se prendre pour un animal, lorsqu’on se retrouve fier comme un coq, voleur ou bavard comme une pie, doux comme un agneau ou qu’on a une fièvre de cheval.
Il est des fictions qui mettraient d’accord les psys de toutes obédiences, non pas sur l’analyse qu’ils en feraient, chacun conservera probablement sa grille de lecture du monde, mais sur ce qui est présenté. Parmi ces œuvres, Vice-Versa, Inside out en anglais, film d’animation des studios Pixar sorti en 2015.
Alors que sort cette semaine le 2e opus du plus gros succès de l’histoire du film d’animation, je vous propose en contrepoids un billet sur la lecture faite aux enfants. L’envie d’écrire ce billet, outre le plaisir que j’éprouve moi-même à lire des histoires, est née au hasard d’une lecture d’un livre de Pierre Delion.
Une nouvelle fois, je vais m’attarder sur la discipline que je pratique depuis plus de trente ans et enseigne depuis vingt ans : l’escrime. Au-delà, il s’agit d’une réflexion sur les sports d’opposition et de compétition, encensés par certains, décriés ailleurs, notamment parce qu’ils formeraient à écraser l’autre. Je pense pour ma part qu’ils contribuent à apprendre à s’appuyer sur lui.
Tôt ou tard, celui qui est prêt à tout donner rencontre un autre, prêt à tout lui prendre.
« Je n’arrive pas à me vendre ». L’expression est bien connue, je l’entends souvent de la bouche des personnes que j’accompagne dans le cadre de leur recherche d’emploi ; on en viendrait presque à oublier le glissement sémantique qui transforme le chômeur et le propulse ainsi en tapineur sur le marché du travail.
C’est dans le rapport à autrui qu’on prend conscience de soi ; c’est bien ce qui rend le rapport à autrui insupportable.
Michel HOUELLEBECQ
« Très jeune, je me suis débrouillé tout seul, je n’ai besoin de personne pour m’en sortir. »
Voilà un discours que vous avez certainement déjà entendu, comme une revendication d’autonomie, laquelle s’avère le plus souvent de l’indépendance maquillée. Promenons-nous ensemble quelques instants autour de ces termes en y ajoutant au passage celui d’égotisme.