Guy Berger est décédé ce 12 juin 2023 dans sa 91e année. Pionner et fondateur de l’université de Paris 8 Vincennes – Saint Denis, il était également le co-inventeur du concept de multiréférentialité avec Jacques Ardoino.

Robert, qui a mon âge, vit en amitié avec son corps, c’est tout. Son corps et son esprit ont été élevés ensemble, ils sont bons camarades. Ils n’ont pas besoin de refaire connaissance à chaque surprise. Si le corps de Robert saigne, ça ne le surprend pas. Si le mien saigne, la surprise me fait m’évanouir. Robert sait bien, lui, qu’il est rempli de sang ! Il saigne parce qu’il vit dans un corps. Comme saigne le cochon qu’on saigne ! Moi, chaque fois qu’il m’arrive quelque chose de nouveau, j’apprends que j’ai un corps !
Daniel PENNAC, Journal d’un corps

J’ai effectué ma formation de thérapeute au CIFPR, le Centre Interdisciplinaire de Formation à la Psychothérapie Relationnelle, basé à Paris.
Après y avoir été étudiant, et comme l’annonce cette brève sur son site officiel, j’en deviens désormais le directeur-adjoint, secondant Philippe Grauer, son fondateur et actuel directeur, avec qui je partage une grande amitié depuis vingt ans. Voici une brève histoire de mon lien avec cette école.

De nombreuses personnes frappent à la porte des psys lorsqu’elles ont des difficultés à réguler leurs émotions. Ce qui était vrai hier l’est encore plus aujourd’hui, la période de pandémie dont nous sortons à peine a mis les psychismes à rude épreuve. Nous ne mesurerons probablement que dans quelques années ou décennies le niveau et le nombre des vagues de conséquences, probablement aussi nombreuses que celles qui dénombraient les rebonds du virus.

J’ai découvert Jacques Brel à 18 ans, un âge où le romantisme envahit logiquement l’existence. Je connaissais bien sûr ce personnage qui m’avait fasciné, enfant, par son physique étonnant, son accent belge au corrrrdeau, ses prestations scéniques en noir et blanc, où il apparaissait dégoulinant de sueur et sa dentition de cheval, comme il le chantait lui-même.

Souvent subie plus que souhaitée, la colère fait partie des émotions de base, comme on peut l’apprendre de façon agréable aux enfants grâce à l’excellent Vice-Versa, que j’avais chroniqué ici. Je ne m’étendrai pas sur la colère en elle-même, il existe une littérature psy plus que conséquente sur le sujet. On en trouve en particulier sur les bienfaits de la colère, lorsqu’elle peut être mobilisée sans violence, dans l’expression d’une bonne agressivité, afin d’affirmer une position et de mettre des limites aux autres.

Après trois années passées à La Prairie, sur les hauteurs de Pontoise, je déplace mon cabinet pour emménager à Auvers-sur-Oise (95).

Je suis comme tout le monde. La quantité de choses déroutantes, inappropriées, voire affligeantes, auxquelles nous confronte cette époque étrange, me fait violence, et plus encore lorsque cela touche les enfants. C’est ainsi, je continue de bondir, parfois, lorsque je me rends compte que les adultes embarquent ces derniers dans des histoires qui ne devraient pas leur échoir.

La première séance en psychothérapie représente l’occasion de placer les premiers éléments du cadre thérapeutique : le prix de la séance et sa fréquence en sont des incontournables. Mais alors, puisqu’on en parle, y a-t-il une bonne fréquence pour consulter son psy ? Voici un bout de réflexion décousue sur le sujet.

Cela fait bien longtemps que mes collègues qui œuvrent dans le travail psychocorporel me conseillent de voir ce fameux documentaire sur les fascias, disponible en replay sur Arte, et dont je vous mets le lien YouTube ci-dessous. J’ai fini par m’exécuter et n’en suis pas déçu, au contraire.

En 2017, lorsque j’ai commencé à publier sur ce blog, j’avais décidé d’écrire sur l’approche multiréférentielle en psychothérapie, ayant été formé au C.I.F.P.R., école qui place la multiréférentialité au centre de son cursus. Je l’avais même annoncé dans ce billet prometteur. Cinq ans plus tard, je ne me suis pas encore attelé à cette tâche, mais en relisant le dossier de parcours que j’ai présenté à la fin de mon cursus de formation, j’en ai tiré cet extrait qui m’a semblé pertinent pour aborder le sujet de la multiréférentialité.

« Je n’ai qu’un souhait, si mon nom reste associé à ces moments magiques.
Que l’on dise plus tard : cet honnête homme a bien fait son travail. »
Aimé Jacquet
Un druide, un gourou, c’est ainsi qu’on qualifie parfois les entraîneurs dans le milieu du sport de haut niveau. Le druide pour le mystère de la provenance des connaissance, le gourou pour l’influence quasi-mystique qu’il obtient sur ses disciples.

Pleurer atteste de ce qu’un homme fait preuve
du plus grand des courages, celui de souffrir.
V. E. Frankl
Une figure méconnue en France
Viktor E. Frankl est un personnage peu présent dans le paysage psychothérapique français. Peu connu et étudié, je ne l’aurais probablement pas encore découvert si je n’étais tombé sur une vieille édition de La Psychothérapie et son image de l’homme dans un recoin poussiéreux de ma librairie d’occasion préférée.

Depuis le 14 décembre 2016 et ce premier billet sur l’orientation en psychothérapie, j’ai écrit plus de soixante articles sur ce blog en parvenant à tenir l’objectif que je m’étais fixé, à savoir : publier une fois par mois.

« …Et c’est pourquoi je viens vous voir. Je n’en peux plus de vivre avec ça, je veux oublier, passer à autre chose. Je veux que vous m’aidiez à m’en débarrasser définitivement. »
Voilà comment nous arrivons un beau jour dans le cabinet d’un psy, avec l’espoir de parvenir enfin à annuler un passé qui nous pèse.