Il y a 10 ans, je démarrais mon activité de consultant en coaching professionnel. Maître d’armes et coach me semblaient alors deux postures inconciliables et j’avais imaginé un triptyque d’articles ayant pour but de les faire dialoguer pour y voir plus clair. Ces articles, parus à l’époque sur le site de Médiat Coaching – mon école aujourd’hui disparue –, ne sont plus en ligne aujourd’hui. Une rapide remise à jour me permet de vous faire partager cette réflexion d’époque, dans laquelle ceux qui me lisent régulièrement trouveront sans mal les prémisses des articles qui émaillent ce blog.
Étiquette : escrime

De temps à autre, on regarde un peu en arrière. En 2011, mieux-être.org avait publié cet article sur le petit truc en plus que j’avais rédigé à l’époque pour la revue de Médiat Coaching, école aujourd’hui disparue, dans laquelle j’eus le bonheur d’effectuer ma formation initiale. C’était avant la psychothérapie, mais, il était déjà question d’escrime…

Ceux qui lisent régulièrement les médias de développement personnel, de coaching et de psychothérapie le savent : être ancré, s’enraciner, c’est à la mode.
Il se trouve que dans les sports de combat également, être ancré c’est fondamental. Chaque escrimeur s’est un jour entendu répéter la sempiternelle consigne : « Fléchis sur tes jambes ! » (variantes possibles : écarte les genoux, descends sur tes appuis, etc.)
Mais pourquoi faire ?

En tant qu’escrimeur et psy, il fallait bien un jour que j’écrive un billet sur le salut. Le sujet est difficile à éviter.
Si j’ai repoussé l’échéance jusqu’à aujourd’hui, c’est parce que ma relation avec cet essentiel des sports de combat n’a pas été simple. C’est une difficulté qui se trouve en lien avec les symboles : il faut pouvoir s’accorder le temps et l’envie d’y donner un sens pour soi-même.

L’un des intérêts de la pratique d’une activité sportive compétitive, qu’elle soit individuelle comme l’escrime, le tennis ou la course, ou bien collective comme le football ou le basket, c’est la possibilité de se mesurer aux autres ; même si, comme je l’évoquais dans un précédent article sur l’apprentissage de la défaite par la compétition, une conception des relations basée sur un étalonnage permanent est inadaptée, tout comme l’est celle qui consiste à nier la rivalité et les rapports de pouvoir. Se mesurer, se comparer, se différencier, sont des activités fertiles dans la construction du narcissisme ; il y a là un mouvement qui vise à intégrer la reconnaissance de l’autre en coexistence avec le maintien de soi.

Vous connaissez certainement ces jeux qui se pratiquent avec une, voire deux cordes élastiques. Les élèves de mes cours d’escrime adorent. J’accroche ma corde à un point fixe et la fais tourner, pendant que les petits escrimeurs passent dessous tour à tour dans une série d’exercices à difficulté croissante et tentent d’éviter de se faire toucher. Tel un véritable robot, aguerri par des années de pratique, je fais tourner la corde avec une régularité de métronome, tandis que la sanction tombe, implacable, pour ceux qui se trouvent sur sa trajectoire parce qu’ils n’ont pas traversé dans la bonne fenêtre de tir.

Pour le troisième article de ce triptyque sur l’escrime, après le masque et la compétition, j’aimerais que nous portions notre attention sur le mal aimé du sport : l’arbitre.

Je suis psychopraticien, coach et maître d’armes. La compétition, pour laquelle je n’étais absolument pas doué lorsque j’étais enfant, m’a amené à plusieurs réflexions, notamment lorsque intervenant en milieu professionnel en tant que coach, je me suis aperçu que les analogies étaient nombreuses entre ce qui se vivait dans mon sport et ce qui pouvait se retrouver dans l’entreprise.