Ce billet fait suite à celui publié en octobre 2020 et qui traitait de la coupure du corps et de l’esprit, un sujet qui me tient à cœur, que ce soit en tant que sportif, éducateur ou thérapeute.
Étiquette : borderline

Le magazine We love tennis pour qui j’avais déjà répondu à une interview sur la culture de la gagne en décembre 2017 m’a sollicité à nouveau sur un sujet connexe : le rapport entre talent et déviance, termes souvent accouplés dans la culture sportive et personnifiés par ces athlètes qu’on qualifie de bad boys. Le résultat est une belle double page dans laquelle je me retrouve entre James Blake, Cédric Pioline et Goran Ivanisevic, excusez du peu…

Si vous n’avez pas encore vu le film et comptez le faire, cet article dévoile des éléments dont vous ne souhaitez sans doute pas avoir connaissance. Revenez donc le lire après l’avoir visionné !
A star is born, quatrième remake du film du même nom sorti en 1937, raconte une histoire particulière. Sous l’apparente platitude d’un conte de fées à l’américaine (une talentueuse jeune femme rencontre son Pygmalion et devient célèbre et adulée jusqu’à se détacher de lui et prendre son envol), l’histoire présente le plus banal et le plus réaliste des scénarios, celui du déclin d’un homme alcoolique, qui n’épargne ni son entourage, ni celle qui est devenue son épouse. Il s’agit donc du croisement vertical de deux itinéraires. Et comme c’est américain, on pouvait espérer que ça finisse bien, mais voilà, pour une fois les auteurs ont préféré le réalisme à l’illusion. Et dans la réalité, pour paraphraser les Rita Mitsouko, les histoires d’amour – de ce genre – finissent mal, en général.

Pas une semaine ne passe sans que l’on puisse trouver un article sur les vertus de l’échec, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les magazines de développement personnel et de management. L’échec, mal vu dans notre culture, serait un vecteur d’apprentissage, une opportunité, le terreau fertile où germeraient nos futures réussites… Or, ce n’est pas si simple.