L’année qui se termine aura été riche pour tous les férus de théories du complot. Rien d’étonnant à cela, toutes les situations sociétales angoissantes font émerger les noyaux paranoïaques qui étaient jusque-là contenus tant bien que mal. Et c’est encore plus vrai lorsque ces situations sont accompagnées de décisions politiques pour le moins déroutantes, voire erratiques. Ce qui apparaît nouveau en revanche, face à la critique virulente de ces décisions par une partie de la population, c’est la tentative croissante d’amalgamer ces critiques à du complotisme, ce que Mathieu Foulot – dans un ouvrage paru après les attentats de Charlie Hebdo en 2015 – nomme reductio ad complotum. Difficile alors de s’y retrouver.