Yalom's cure, un témoignage vivant d'un grand psy

Le père Noël étant passé, j’ai enfin pu visionner la Thérapie du bonheur (Yalom’s cure en VO). Ce documentaire élégant présente le quotidien et le témoignage d’Irvin Yalom, psychothérapeute américain, également auteur à succès (peut-être avez-vous déjà eu entre les mains l’un de ses romans psy ?).
Yalom représente sans doute l’une des plus grandes figures et inspirations vivantes dans le monde de la psychothérapie relationnelle. Peut-être la plus grande aujourd’hui. On le lit, on s’en inspire, on s’y réfère.

Psychothérapeute et romancier

Pour ma part, si j’ai lu une bonne partie de ses livres, romans et essais, je n’avais jamais vu d’entretien avec lui. C’était donc la première fois que j’entendais sa voix, que je le voyais et entendais parler. L’émotion que j’ai pu ressentir en visionnant le film, comme mon sentiment d’être littéralement bercé, enveloppé par sa présence au travers de l’écran, m’ont confirmé dans l’idée qu’il méritait son statut et que ses qualités humaines étaient à la hauteur de sa réputation.

Irvin Yalom, référence du psychothérapeute humaniste contemporain

Image par Haemmerli [CC BY-SA]

Je me suis dit également que la prochaine fois qu’on m’interrogerait sur ce qu’on fait concrètement en psychothérapie, je proposerais à mes interlocuteurs de regarder ce film, tant les propos de Yalom sont limpides et simples à comprendre pour tout un chacun. Voilà un homme qui non content de posséder une réflexion d’envergure, est capable de la mettre à la portée de tous sans la trahir.

Sortir de la pathologisation et du DSM

Dans le sillage du mouvement de la psychothérapie humaniste américaine, et notamment de Fritz Perls qui parlait déjà de « thérapie pour normaux », Yalom nous explique en effet qu’il ne voit pas bien pourquoi aller voir un psy serait réservé aux personnes qui présentent une pathologie. Chacun peut y apprendre à mieux vivre avec lui-même et avec les autres. Autrement dit, et pour tordre le cou à une idée qui persiste encore aujourd’hui : pas besoin d’être fou pour aller voir un psy. (D’ailleurs, pas besoin d’envoyer tout le monde chez le psy.)

Je ne saurais donc trop vous conseiller de voir ce film, ou d’entamer la lecture d’un des romans de Yalom, méfiez-vous tout de même, on n’en décroche pas facilement.

Tous mes vœux vous accompagnent pour faire de cette année 2017 un modèle de douceur et de tendresse, à son image.

 

Pour aller plus loin :

  • La bande-annonce du film « la thérapie du bonheur »
  • Une revue du film par Philippe Grauer sur le site du CIFPR.
  • Mensonges sur le divan, mon roman préféré de Yalom (peut-être simplement parce que c’est celui que j’ai lu en premier).
  • Le jardin d’Epicure, récits de thérapies de Yalom se lisant comme un roman, dans un langage à la portée même de celui qui n’a jamais ouvert un livre de psycho de sa vie, et avec pour thème central la conscience/l’angoisse de la mort.

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Pascal Aubrit, psychothérapie relationnelle et coaching à Auvers-sur-Oise (95)

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